Erosion du i?tre capable de d’achat, stagnation des investissements des entreprises… quelques indicateurs revelent que l’activite economique de l’ile entre dans une periode de turbulences, sur fond d’incertitudes quant a l’issue des negociations de separation d’avec l’Union europeene. Notre Royaume-Uni reste a 1 semaine des elections generales du 8 juin.
A la veille des elections, des premiers signes de ralentissement de l’economie britannique
A la bourse de Londres en janvier 2017.
Jusqu’ici, tout va beaucoup. Ou presque. Et demain ? Alors que les Britanniques seront appeles a toutes les urnes pour des elections generales, convoquees par la premiere ministre Theresa May jeudi 8 juin, et a presque un an jour pour jour du vote en benaughty pour pc faveur du Brexit, l’economie du Royaume parai®t marquer le gui?re. Une mode qui pourrait bien etre celle des deux annees a venir, c’est-a-dire la longueur officiellement prevue pour negocier les modalites une separation d’avec l’Union europeenne (UE).
Sur le papier pourtant, l’activite du pays a pour le moment dejoue nos previsions pessimistes qui promettaient son frein brutal a l’activite si les Britanniques optaient le 23 juin dernier pour l’aventure inedite du Brexit. Notre PIB a progresse de 1,8 % en 2016 (1,2 % pour la France, NDLR), consommation soutenue des menages malgre la depreciation d’la livre, taux de chomage au plus bas depuis 1975, Bourse de Londres a des plus hauts historiques…
Notre solidite de la troisieme puissance economique europeenne constitue un argument de commercialisation utilise a l’envi par les conservateurs en quete d’une reconduction au pouvoir. Mais depuis quelques mois, des signaux indiquent que la machine est occupe i s’enrayer, avec une amorce de repli du pouvoir d’achat des menages prevue Afin de s’amplifier.
Le tout soir indicateur qui incite au pessimisme a ete publie lundi 5 juin. Cela revele une baisse des ventes de voitures neuves en mai (-8,5 % concernant 1 an), d’apres nos experts du secteur qui avancent l’effet pervers d’une nouvelle taxe et une prudence des acheteurs avant les elections legislatives.
Mais la baisse une consommation a des causes plus profondes. Effectivement, « la croissance des salaires reste atone et l’ere de l’inflation nulle reste terminee – et cela signifie a nouveau une perte de pouvoir d’achat pour les menages », explique Scott Corfe, directeur du Centre for Economics and Business Research. Selon lui, « le calendrier electoral parai®t avoir ete bien choisi, particulierement en ce qui concerne l’evolution attendue pour nos menages dans les annees a venir » en matiere de pouvoir d’achat.
Il va falloir dire que la livre sterling a degringole de 14 % face a l’euro avec le referendum, des cambistes tablant sur de moins bonnes perspectives economiques pour le Royaume-Uni a cause du Brexit. Certes, la depreciation soutient les exportations mais elle rencherit aussi au sein d’ l’autre sens les produits importes.
Premiere consequence visible : l’inflation, proche de zero en 2015, a bondi ces derniers mois pour atteindre 2,7 % en avril et elle doit froler, voire depasser, la barre des 3 % d’ici a la fin de l’annee, en touchant des aliments aussi essentiels que les vetements et l’alimentation.
Facteur aggravant, des salaires n’augmentent jamais autant, malgre un taux de chomage historiquement bas au pays. Forcement, le i?tre capable de d’achat des foyers va s’effriter, au va parfois faire caler la consommation, le principal moteur de l’activite.
Meme si l’evolution est en general progressive, le marche de l’immobilier donne egalement des indices d’essoufflement, lui aussi, apres s’etre emballe ces dernieres annees. Ce renversement de tendance pourrait egalement peser i propos des velleites consommatrices des proprietaires, s’estimant desormais moins fortunes.
Meme stagnation attendue du cote de l’investissement des firmes, rendues frileuses par l’issue incertaine des negociations avec l’Union europeenne. Or il s’agit la d’un moteur essentiel a la croissance du pays. Du coup, l’activite britannique doit legerement ralentir a 1,7 % cette annee et davantage en 2018, a 1,4 %, d’apres une moyenne d’economistes individus compilee avec le Tresor britannique.
Inquiet d’la sortie du marche unique prevue via le cadre actuel du Brexit, le patronat multiplie les mises en garde aux conservateurs de Theresa May, juges favoris des elections meme si les attentats suscitent des critiques croissantes a un egard. Mes avertissements patronaux vont aussi a toutes les challengers travaillistes menes via Jeremy Corbyn.
« Notre Royaume-Uni est a Notre croisee des chemins et le prochain gouvernement va devoir apporter autant de certitudes que possible aux firmes afin qu’elles puissent lancer nos investissements necessaires a la prosperite future », martele Carolyn Fairbairn, la directrice generale de la principale organisation patronale, la CBI.