« La vie simple et tranquille aux humbles chantiers du menage »
Cette phrase du grand Jean Verlaine evoque immediatement la paix, la douceur, l’ordre, le bonheur… Ah ! Le bonheur ! Cette question qui taraude l’humanite depuis i chaque fois ! A l’heure actuelle, ou « il n’y a plus besoin de croire en Dieu parce que la science a tout explique », ou le confort et le bonheur paraissent devenus des objectifs primordiaux, ou limite que dalle ne manque, du moins au sein d’ nos societes occidentales, nous n’avons jamais tant peine a nous frayer un chemin aupres du plaisir. Perpetuels insatisfaits, notre soif de plaisir n’a pas ete aussi intense et desesperee qu’a l’heure actuelle materialiste. J’en souhaite Afin de preuve le nombre de suicides qui augmente chaque annee de facon exponentielle. Pour les femmes, votre autre element reste desormais presente tel intimement lie a leur acquisition du bonheur : je veux parler bien sur d’une sacro-sainte emancipation, qui se traduit notamment par la recherche effrenee d’une reussite sociale et la volonte de « faire carriere » pour de nombreuses dames. Or, le taux de depression est deux fois plus eleve chez ces dames que chez les hommes a l’heure en « liberation en femme »…
Au milieu de cette confusion generale, il y a des femmes qui, au contraire, font La selection de rester « au foyer », pour s’occuper de leur mari et de leurs enfants. Pour une grande majorite de nos contemporains, ce parti pris de life est incomprehensible, incompatible avec l’idee qu’on se fait du plaisir. Nombreuses seront les femmes que ce choix rebute car elles ne le voient que comme une contrainte, 1 eteignoir, une voie de garage ; et elles nous le font savoir : « Ma mere aurait ete plus heureuse si elle avait eu ne serait-ce qu’un travail a mi-temps », entendons-nous ; mais aussi : « Quel gachis ! Tu as fait des etudes et maintenant tu vas disparaitre, tout ca pour torcher des c’est quoi tendermeets gosses (sic !) ! » ; « Apres, c’est ton parti pris ; mais c’est dommage, tu ne seras gui?re epanouie, toujours au service des autres … » ; « Mais tu sais, carriere et vie de famille, c’est compatible… ». En moments de moins bien, et Dieu sait que les mamans en ont, il arrive que de telles reflexions refassent surface ; et, tout en epongeant 1 vomi, nous repensons melancoliques au « bon vieux temps » ou nous nous rendions en lei§ons, le sac rempli de livres fort savants, libres d’aller ou bon nous semblait, « les pieds sur la terre, la tronche au sein des etoiles »… Avons-nous donc laisse passer notre plaisir ? N’y a-t-il plus d’issue Afin de un epanouissement personnel dans une telle voie que nous avons choisie ?
Comprenons beaucoup : la vie de femme ainsi que mere au foyer reste une jolie vie. Et quand je dis « belle », votre n’est gui?re juste au sens noble du terme. Elle va tout a fait etre notre vie « de reve » ! Celle qui nous donne l’envie de nous lever le matin en chantonnant et d’avoir le regard qui brillent… A condition neanmoins de bien comprendre que « bonheur » ne rime pas avec « bonheur » (au sens propre et figure ;-)). Notre petite Anne de Guigne disait : « on a beaucoup des joies sur la terre mais elles ne durent pas ; celle qui dure c’est d’avoir fera votre sacrifice ». La souffrance purifie, le sacrifice nous detache de nous-memes Afin de nous rapprocher du Pere celeste. Notre vie de maman est un devouement permanent, un oubli de soi pour le bien des siens. Mais au coeur meme de votre grand renoncement, on voit une place Afin de notre bonheur personnel, et pas des moindres !